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Patrimoine

la Pierre Milliaire de St Germain

En entrant à St Germain par le côté Nord et en prenant l’ancienne route qui traversait le village, on passe tout à côté d’une colonne de pierre, en bordure du chemin.

Ce chemin est en réalité une route romaine, aménagée en 144-145, sous l’empereur Antonin le Pieux, qui, venant d’Alba, se dirigeait vers le sud, en passant par Saint-Jean-le-Centenier, les Granges de Mirabel, le quartier de Putève, La Gare, et traversant l’Auzon par « Le Pont Vieux » pour arriver à St Germain.

La colonne en question est en réalité une pierre « Milliaire » portant une inscription latine.

Traduction :

A l’empereur César
Fils adoptif du décédé Hadrien
Antonin Auguste (régnant) pieux
Père de la Patrie, tribun au pouvoir
En Septimanie, Consul pour la IVème fois
13 milles pas dès Alba


Le Pont Romain

Outre les mentions faites dans la revue "Mémoire d’Ardèche et du temps présent", relatives au pont romain de St Germain, des informations intéressantes peuvent être consultées dans l’article de M. André BLANC paru dans la revue Persée (Année 1966 lien Volume 24 lien Numéro 24-1 lien pp. 77-99) traitant des ponts gallo romains (page 84).

Cette ruine se situe à 50 m en bas de la descente d’un chemin de terre qui conduit au gué de Putève à 1200 m en amont de St Germain.


La croix des Chazes

La croix des Chazes a été réalisée par un de nos tailleurs de pierre, Monsieur Léon MONTJAL du moulin, dans les années 1918/19.

Elle est placée sur un socle beaucoup plus ancien qui supportait auparavant une autre croix, sans doute en mauvais état.

Un jour de conseil de révision, elle fut renversée par les conscrits d’un village voisin qui avaient bu plus que de raison.

Plusieurs habitants du quartier des Chazes, contrariés par l’incident, prirent l’initiative de faire dresser au même endroit le monument actuel.


Le clocher de l’église

La fondation de la paroisse remonte vers 1150. Le premier qui parle de l’église est Geoffroy de Vogüé évêque de St Paul Trois Châteaux. Ce dernier, propriétaire sur Saint-Germain, laisse à son décès en 1236 une somme d’argent qui sera employée à construire un escalier d’accès à l’église (sans doute celle construite sur l’emplacement d’un couvent de religieuses) ainsi qu’un pont. De cette époque, date la première église avec un clocher pointu, dont la base carrée et massive existe toujours.

Le 9 Août 1570, un épisode des guerres de religion incite la population catholique à se réfugier dans cette tour fortifiée qui constitue le sous-bassement du clocher actuel. En 1580, la première église sera légèrement agrandie.

En 1670, les conditions de vie sont très difficiles, nos anciens écrasés de lourdes charges participent à la révolte dite du ROURE (soulèvement conduit par ROURE de la Chapelle sous Aubenas). Après l’échec de cette « jacquerie » vient l’heure de la répression : le clocher sera écimé (ainsi que ceux de Lavilledieu et de Vogüé). Un dimanche, devant les paroissiens rassemblés et encadrés par des soldats, c’est avec humiliation que les chefs de famille sont contraints d’écimer leur clocher qui désormais sera coiffé d’une simple toiture.

Mille sept cent seize c’est la date que porte notre ancienne cloche : 180 kilos qui sonnent le « ré ». Y sont gravés les noms de Monsieur le Curé Laplanche ainsi que celui du comte Cerice-François de Vogüé et de son épouse.

En 1845, l’abbé GIBON qui occupera 32 ans le poste de curé à Saint-Germain prend en main le projet de construire de la nouvelle église. La population de la paroisse qui par suite de naissances nombreuses et de l’incorporation en 1821 de Sauveplantade passe de 250 à 420 habitants. L’édifice de l’ancienne église devient exigu. De plus, le sous-sol de la sacristie et du chœur est envahi par les eaux d’une citerne qui rend le lieu humide et insalubre provoquant la détérioration des boiseries. L’année 1850, la nouvelle église (d’un coût de 11875 francs financé grâce à la générosité des paroissiens) sera inaugurée par Monseigneur GUIBERT.

Le 27 juillet 1884, éclate le fléau du choléra d’abord à Vogüé puis à Rochecolombe (103 malades dont la moitié décéderont) et enfin à Lavilledieu (61 cas mortels). Les moyens humains s’avérant impuissants, la population paniquée se tourne vers le ciel et sous l’impulsion de Monsieur le curé BLANC, les paroissiens font le 8 septembre le vœu solennel de placer sur le clocher, une statue de Notre Dame de Lourdes si notre village est épargné. Même les plus sceptiques se doivent de constater que le choléra n’a pas fait de victimes à Saint-Germain.

Pendant 9 ans avec patience nos grands parents ont travaillé à réaliser ce qu’ils avaient promis. Dons, collectes (en tout 4219 F.) et travail bénévole ont permis de se donner les moyens… Mais très vite une question se pose le clocher est-il en état de recevoir la statue ? Une concertation s’engage entre la paroisse et la commune. Le 26-09-1886, le Maire Clément RAOULX expose au conseil municipal la situation : très mauvais état du clocher, de la toiture et de la charpente et souci d’esthétique du nouveau projet. Ils décident d’affecter les 2000 F. en caisse à l’érection d’un nouveau clocher et de provoquer une souscription. Le maire fait à domicile une quête qui rapporte 1850 F. Des particuliers offrent des journées de travail et des matériaux pour un montant de 550 F. La commune ne pouvant faire plus vu ses lourdes charges, une subvention est demandée à l’État pour l’achèvement des travaux.

En fin d’année 1892, s’achève une œuvre importante pour notre petit village : notre clocher actuel. Il est constitué de 3 étages ajourés sur lequel va devoir être hissée (en pièces détachées) l’imposante statue taillée au sol. Nos anciens disaient que la tête de la vierge ne rentrerait pas dans une cornue…

Grâce à la volonté de tous en 1893, c’est la fête, le vœu est accompli… Monseigneur BONNET, en présence de M. le Maire, de nombreuses personnalités et d’une foule immense, bénit la statue de Notre Dame protectrice de Saint-Germain. Le soir, la fête se prolonge par une splendide illumination. Les jeunes gens escaladent les échafaudages encore en place. Ils placent et allument un par un de nombreux lampions. Le spectacle fait l’admiration de la population.

En 1964, le paroisse et la mairie se sont concertées pour doter le village d’une horloge électrique qui sonnerait automatiquement heures et demi-heures ainsi que les 3 angélus. Cette modernisation allait nécessiter une 2e cloche. En 1965, prenait place dans le clocher « Dame Jeanne-Gabrielle » une cloche de 165 kilos qui sonne le « mi-bémol ». De nombreux clocherons se sont succédé pour actionner les cloches au rythme des offices ou des événements. Grâce à l’électrification, on peut sans peine faire teinter ou carillonner à la volée nos cloches pour les offices, les cérémonies, les glas ou le tocsin.

Mais dans la nuit noire, notre clocher se faisait bien discret malgré ses presque 40 mètres (plus haut clocher de l’Ardèche). Le 30 janvier 2010, c’est avec émotion que nous avons assisté à son illumination et en avons fait ainsi un peu notre phare... Sans oublier qu’il fait aussi pour nous office de paratonnerre.